ÉQUIPE DE FRANCE FÉMININE FUTSAL

Pierre-Étienne Demillier : « Hâte que cela commence »

dimanche 24 septembre 2023 - 09:40 - Philippe MAYEN
Pierre-Etienne Demillier

Les Bleues du Futsal seront réunies pour le premier stage de leur histoire à partir de lundi au CNF Clairefontaine. Un moment que le sélectionneur national (photo) attend avec impatience.

 « Dans quel état d'esprit êtes-vous à l'approche de ce premier rassemblement de la première Équipe de France féminine de Futsal (du 25 au 29 septembre au CNF Clairefontaine) ?
Je suis fier et forcément très motivé, j’ai une grosse envie de travailler, mon staff aussi [Pierre-Étienne Demillier aura pour adjointe Émilie Trimoreau, David Merlet sera en charge des gardiennes de but]. On forme une bonne équipe pour faire avancer les choses, pas nécessairement en termes de résultat mais sur l'idée de participer au développement de cette sélection, de lancer les choses proprement, sur de bonnes bases, de donner une belle image. J’ai hâte que ce rassemblement commence à Clairefontaine, d’écrire les premières pages. J’ai beaucoup de choses à dire aux joueuses, de messages à faire passer, sur les efforts à fournir, sur ce que l’on veut mettre en place, la structuration. Ces quatre jours vont être riches et denses. 

La première liste

Première liste, premier rassemblement, bientôt premiers matches. Comment en est-on arrivé là ? 
La création d’une Équipe de France féminine Futsal est un projet auquel la FFF réfléchissait depuis plusieurs années. Il fallait que les « planètes s’alignent » en quelque sorte, que les choses se mettent en place et soient prêtes. La saison dernière a été consacrée à l’observation des joueuses, sur les championnats régionaux, les tournois de clubs, tels que le Mondial de Nantes, les championnats de France universitaires, à Évry en 2022 et Valenciennes en 2023, sans oublier bien sûr la Copa Coca-Cola, disputée depuis deux ans, et le Challenge national féminin organisé par la FFF, dont la première édition s’est tenue cette année. On a constitué une base de données d’environ cent-cinquante joueuses, et on en a retenu trente pour ce stage, ça n’a pas été simple. 

Tout sur le plan de développement du Futsal

La Copa Cola-Cola Futasl a permis de repéter certaines joueuses pour la sélection féminine A (photo Archives FFF).

Vous partez d'une feuille presque blanche. Avec quelles ambitions ? 
Il y a beaucoup de bonnes joueuses en France, très volontaires et qui travaillent. Le niveau est très hétérogène. Certaines ont tutoyé le professionnalisme, la plupart sont salariées ou étudiantes. On sera ambitieux mais il faudra se montrer raisonnable au début. Dans un premier temps, on réunit donc trente joueuses, avec l’objectif de constituer très vite un groupe pour jouer un mois après nos deux premiers matches [contre la Finlande]. On aurait aimé avoir un stage en juin dernier mais il n'a pas pu avoir lieu. On ne sera sans doute pas performant d’entrée, on essaiera de bien représenter la Fédération et de partir sur des bases saines en vue des éliminatoires de l'Euro 2025 en mai prochain. 

Peut-on situer la France, à terme, sur la carte du Futsal féminin européen ?
Trois éditions du championnat d'Europe ont déjà eu lieu [2019, 2022 et 2023 remportés par l'Espagne]. Nous n’en faisions pas partie, on a donc un retard assez conséquent en termes d’expérience. En même temps, notre potentiel joueuses est tellement intéressant que l’on a peut-être la possibilité de rivaliser avec certaines équipes assez rapidement. On ne va pas tout de suite se frotter à l’Espagne, à la Hongrie, à l'Italie, au Portugal ou à l'Ukraine, les meilleures nations actuelles, mais on a fait en sorte d’avoir de bons matches, de bonnes oppositions face à des pays de Futsal comme la Finlande et la Slovénie, pour pouvoir se jauger et travailler. On aimerait les concurrencer. On va les jouer et on verra. Si cela se révèle « trop haut », on descendra le curseur d’un cran, on se remettra au boulot pour revenir plus fort. La FIFA a acté en décembre dernier la création d’une Coupe du monde féminine. On n’en connaît pas encore les modalités ni la date, mais on regarde par là aussi.  

« Tout est jeune, tout est nouveau, on peut travailler avec des joueuses sans expérience Futsal. Mais elles devront obligatoirement jouer au Futsal cette saison pour être sélectionnables ensuite. » 

 

Comment progresser, se structurer, construire une équipe ? 
Nous avons un référent Futsal dans chaque région et aussi des collègues cadres techniques très sensibles à cette pratique dans les districts et les ligues sur lesquels on peut s’appuyer pour détecter les filles performantes et en rater le moins possible. Chez les universitaires, on trouve beaucoup de footballeuses, mais qui n’ont pas la spécificité Futsal. Elles peuvent pourquoi pas le devenir et être assez vite performantes. Tout est jeune, tout est nouveau, on peut travailler avec des joueuses sans expérience Futsal. Mais elles devront obligatoirement jouer au Futsal cette saison pour être sélectionnables ensuite. Elles ont un peu de temps pour s’organiser et trouver un club. Ensuite, si nous voulons que les filles travaillent bien, cela passera par la création de compétitions dans les ligues et districts, mais aussi progressivement un championnat de D1, une Coupe de France… C’est le sens de l’histoire. » 

L'Équipe de France Féminine Futsal sur FFF.FR

Calendrier 2023-2024

  • 7 et 8 novembre 2023 : matches amicaux France-Finlande
  • 20 et 21 février 2024 : matches amicaux Slovénie-France
  • Mars 2024 : tournoi international amical
  • Mai 2024 : tour préliminaire de qualification à l’Euro féminin futsal 2025 de l’UEFA
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